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Comprendre ma dose

Comprendre vos doses

Votre dosimètre passif est conçu pour mesurer les doses de rayonnements ionisants auxquelles vous avez été exposé lors de votre activité professionnelle. Sur cette page, nous explorerons le concept de dosimétrie passive, les dosimètres adaptés à votre exposition, ainsi que les différents types de rayonnements ionisants, leur mesure et leurs effets sur la santé.

Qu’est-ce que la dosimétrie ?

Dosimétrie passiveLa  dosimétrie individuelle est la mesure de la dose reçue par un individu.

Elle peut être de deux types : interne ou externe.

Pour la dosimétrie interne, la source se situe à l’intérieur de l’organisme, cela peut arriver en cas d’ingestion, d’inhalation ou par une plaie de radionucléides. La mesure se fait par analyses des excrétas (urine, selles,…), par dosimétrie in vivo ou par anthroporadiamétrie.

Pour la dosimétrie externe, la source se situe à l’extérieur de l’organisme, il s’agit d’une irradiation. La mesure se fait au moyen de dosimètres.

Dans le cadre d’une exposition professionnelle, la réglementation impose le port a minima d’un dosimètre passif ou dosimètre à lecture différée pour tous les travailleurs classés entrant en zone surveillée.

La mise en œuvre de la dosimétrie est assurée par le Conseiller en Radioprotection ou PCR sous la responsabilité du chef d’établissement. L’employeur peut aussi faire appel à un Organisme Compétent en Radioprotection (OCR).

Les résultats de la dosimétrie passive des travailleurs classés sont transmis au Système d’Information de la Surveillance de l’Exposition aux Rayonnements Ionisants (SISERI) pour la conservation à vie de vos résultats dosimétriques.

Dosimètres
Les différents dosimètres, comment les porter ?

Le dosimètre personnel est porté :

  • à la poitrine et sous le tablier plombé le cas échéant
  • aux extrémités (doigt, poignet, cheville…)
  • au plus proche du cristallin et sous les lunettes plombées le cas échéant

Le dosimètre personnel passif est porté pour une période définie (mensuelle ou trimestrielle) qui est fonction de la nature et de la dose susceptible d’être reçue. Les professionnels en catégorie B bénéficient généralement d’un suivi trimestriel alors que les catégories A ont un suivi mensuel. La Personne Compétente en Radioprotection (PCR) est en charge de cette catégorisation et se réfère aux Art. R4451-44 à 46 du code du travail.

En dehors des temps de port, le dosimètre personnel doit être rangé sur un tableau d’accrochage en dehors des zones réglementées dans un bruit de fond aussi faible que possible. Cet emplacement comporte en permanence un dosimètre témoin identifié comme tel et qui ne doit être porté en aucun cas.

radioprotection
Qu’est ce qu’un Sievert ?

Le sievert permet de rendre compte de l’effet biologique produit par une dose physique absorbée donnée sur un organisme vivant.

C’est l’unité de la dose équivalente ou efficace.

L’équivalent de dose n’est pas une quantité physique mesurable mais obtenue par calcul. Elle dépend de l’énergie transmise aux tissus, du type de rayonnement et du tissu traversé.

Un sievert équivaut à un joule par kilogramme.

[Sv] = J.kg-1

La dose exprimée transmise par le laboratoire de dosimétrie est en Sievert, pour mémoire :

1 Sv = 1000 mSv = 1 000 000 µSv

Quels sont les différents rayonnements ionisants ?

Dosimétrie des rayonnements ionisants

Les rayonnements ionisants et non ionisants

Il existe de nombreux types de rayonnements, visibles ou invisibles. La plupart ne sont pas ionisants : ondes radio, micro-ondes, infrarouges.

Un rayonnement est dit ionisant lorsqu’il est susceptible d’arracher des électrons à la matière. Il s’agit, entre autres, des rayonnements ultraviolets, X ou gamma.

Afin de devenir plus stable, un noyau peut émettre différents rayonnements : alpha, beta, gamma et rayons X. Ces rayonnements sont de natures différentes et n’ont pas le même pouvoir de pénétration.

 

Découvrez en plus sur les différents rayonnements ionisants

Quels sont les effets des rayonnements ionisants ?

Les effets déterministes se produisent après l’exposition et peuvent inclure des symptômes tels que des nausées, des vomissements, de la fatigue et des lésions cutanées (radiodermites). La survenance des effets peut aller de quelques heures à plusieurs mois, voire années pour les cas de fibroses ou cataractes.
Les effets stochastiques peuvent prendre des années, voire des décennies, à se manifester et peuvent inclure des cancers, des maladies cardiovasculaires et des malformations congénitales. Ils sont plus difficiles à prévoir et à imputer à une exposition aux rayonnements ionisants, notamment dans les cas de doses peu élevées et sur de plus ou moins longues périodes.

L’effet des rayonnements ionisants sur la santé dépend de plusieurs facteurs, tels que la dose de rayonnement reçue, la durée de l’exposition, le type de rayonnement et la sensibilité aux radiations de chacun.

En savoir plus

Et dans les faits une dose de rayonnements ça représente quoi ?

Concrètement voici à quoi correspondent des doses en mSv.

Pour des doses cumulées annuelles :

  • 0,002 mSv : Exposition annuelle moyenne liée aux rejets des centrales nucléaires en France
  • 1,6 mSv : Exposition moyenne pour des raisons médicales en France
  • 2,4 mSv : Radioactivité naturelle moyenne en France
  • 5 mSv : Radioactivité naturelle moyenne en Bretagne (Granit)

Pour des doses ponctuelles :

  • 0,006 mSv : Ordre de grandeur pour une panoramique dentaire
  • 0,02 mSv : Ordre de grandeur pour une radiographie pulmonaire
  • 0,06 mSv : Aller-retour Paris / New-York
  • 0,1 mSv : Ordre de grandeur pour une radiographie du bras
  • 4 mSv : Ordre de grandeur pour une mammographie
  • 12 mSv : Ordre de grandeur pour un scanner abdominal
  • 100 mSv : Niveau connu le plus faible ayant des effets cancérigènes
  • 400 mSv : Débit de dose maximal en une heure mesuré durant la catastrophe de Fukushima
  • 2 000 mSv : Ordre de grandeur pour une radiothérapie en un point donné
  • 6 000 mSv : Ordre de grandeur de l’exposition des ouvriers ayant travaillé sur le site de Tchernobyl

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